Retrouvailles et lancement de saison

Dimanche 19 novembre 2023, nous nous retrouvons après une longue interruption estivale prolongée par une cheville fracturée chez une médiatrice.

Sont présent·es pour cette rencontre : Véronique, Chris, Ana, Florence, Nathalie, Grace s’est inscrite mais a eu un empêchement de dernière minute, et les deux médiatrices Laura et Émilie.

Notre proposition est d’aller visiter le MCBA, Musée Cantonal des Beaux-Arts, une fois n’est pas coutume, et de privilégier la position du regardeur actif, ou spectaCteur, avec des œuvres inertes et non pas du spectacle vivant comme les autres sorties de La Marmite. Ce temps est aussi moins contraint au niveau organisationnel et nous permet d’avoir des échanges plus longs, en sus d’une boisson partagée.

La foule se presse devant le MCBA, car l’exposition Immersion connaît un franc succès, comme en témoignent les plumes et billes de polystyrène qui jonchent le sol dans les salles et jusque dans les alentours du musée. Mais ce n’est pas celle que nous allons voir, car la gratuité est seulement pour la collection permanente.

Nous entrons en toute fluidité afin de poser nos vestes chaudes dans les casiers mis à disposition. Deux participantes, Véronique et Ana, sont habituées des lieux, ayant fait des visites avec d'autres associations. Pour le reste, c’est la première fois qu’elles·ils entrent au MCBA. Nous contemplons un instant la sculpture de Penone qui orne le hall magistral. Pour certain·es cela évoque les saisons automne et hiver, quelqu’un évoque le temps de l’âge d’or à des périodes sombres qui vont venir, pour d’autres encore une boule disco.

Les escaliers raides grimpés, nous faisons le point sur les règles, peu nombreuses mais existantes dans le Musée : ne toucher ni les œuvres, ni les murs. Et nous lançons l’activité prévue.

Ana prend un tabouret, c’est une habituée qui a été filmée dans ce musée en tant que passeuse de culture. Tirage au sort des mots déclencheurs.

La proposition consiste à associer un tableau avec un mot tiré au sort, qui jouent sur la perception ou ce que nous offre l’art en général, le théâtre en particulier. Il s’agit de chercher : un sourire, un bébé, une oreille ou un son, une main ou une texture, une lumière, un costume, un nez ou une odeur, un ciel, un œil ou un regard, un animal, une bouche ou une saveur, une parole ou un mot. 

Les participant·es se baladent dans les 3 premières salles avant de déposer le petit papier en dessous de l’œuvre choisie. Nous faisons ensuite un tour d’une douzaine d’œuvres, à partir desquelles les discussions vont bon train : la personne qui a choisi présente le tableau associé à son mot, et le pourquoi de son choix, puis chacun évoque ce qu’il sait ou ce qu’il ressent.

 

Florence analyse l’origine de la lumière dans cette « fête parfaite » représentée dans La tarentelle, de Jacques Sablet. Véronique a choisi avec Devant l’église de Saint Germain à Savièse, de Biéler, de parler de ces enfants valaisannes en relation avec « costumes », elle fait le lien avec un documentaire qu’elle a regardé récemment, des souvenirs d’enfance. Au Brésil, cela évoquerait les Mormons…

Nous passons aussi un long moment à regarder un tableau représentant une allégorie de l’Histoire écrivant sur le dos du Temps. Le vieil homme, avec des ailes comme un ange, possède une faux. Cela fait penser à la Mort, personnage plutôt féminin traditionnellement. Florence l’a choisi pour associer avec « mot », car des caractères grecs apparaissent sur le tableau. Nous échangeons sur les idées de destin, de liberté, de féminin, de masculin, de mythologie. C’est ce tableau que Véronique va garder en tête, lorsque nous demandons à la toute fin avec quelle image ils repartent. 

Sur ce tableau monumental, l’Eau mystérieuse, de Biéler, Chris associe « eau », « œil-regard » et « fleurs »

Nous nous attardons devant ce tableau, on regarde les robes portées par les jeunes filles du tableau, la variété de motifs sur les tissus nous évoquent également les costumes de théâtre. Nous nous demandons si elles ont les yeux fermés ou si elles se mirent elles-mêmes...

 

Dans ce tableau beaucoup plus moderne, d’Alice Bailly, Le concert dans le jardin, Véronique trouve « une oreille, un son », et nous cherchons ensemble les adolescents, le chat, le bébé

Nous allons ensuite boire un verre à la cafétéria où une table réservée nous attend. Nous nous remémorons les spectacles vus ensemble depuis décembre 2022, se souvenir de qui était présent où, et nous présentons le programme pour cette saison.

La grande nouveauté sera le travail d’expérimentation avec la metteure en scène Marielle Pinsard qui va accompagner le parcours vaudois avec l'Association des Familles du Quart Monde. Nous aurons trois ateliers sur le thème du sosie, qui est le pivot du spectacle que nous irons voir le 4 mai, avec ce nouveau parcours dont le thème est le voisinage. Nous évoquons aussi les personnes qui seraient susceptibles de rejoindre et renforcer le groupe du Chœur.

Présentation de la saison 23-24 de la Marmite

 Entre théâtre, avec le spectacle de Gomez Mata à l’Arsenic, la danse avec le Marchepied, cette pratique théâtrale, un atelier de mouvement en juin et le vernissage du parcours Vaudois, ce sont 8 belles sorties pour une saison 23-24 qui alterne réception et participation. Les présent·es affichent leur enthousiasme et nous nous donnons rendez-vous le 10 décembre.

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