Dans les vagues
Le samedi 3 février, nous nous retrouvons au Studio2, où avions rencontré l’an dernier la compagnie du Marchepied. Cette année, les nouvelles recrues font leur premier showing nommé Les Vagues, d’après un travail continu sur les textures de l’eau, qui est la signature de Corinne Rochet et Nicholas Pettit.
Arrivée des participants au Studio 2
Contrairement à la dernière sortie du chœur où il y avait eu un grand nombre de désistements, presque les 9 inscrit·es se présentent. Seule une personne a oublié le RDV et, lorsqu’elle arrive au studio avec 1h30 de retard, il semble qu’elle ait trouvé les portes fermées. Une autre s’annonce trop fatiguée pour arriver à temps.
Malgré un petit stress de dernière minute pour y arriver, suite à un accident de bus à Bel Air, tous·tes les participantes et participants ont le sourire. Ils entrent au Studio 2 avec une grande familiarité, comme chez eux, accueillis par les chorégraphes et formateurs, ainsi que par Natacha l’administratrice. Ils reconnaissent aussi un danseur et une danseuse qui faisaient partie du projet de médiation de l’an dernier et viennent ce soir voir leurs pairs.
Sur la quarantaine de spectateurs, on reconnaît, outre des danseurs, du public âgé, du plus jeune ; des homme et femmes et aussi des enfants ; des francophones, certes, mais aussi des anglophones et des italophones ; bref, toutes sortes de personnes qui ont un lien avec ce lieu ou ce projet et qui met en évidence une belle diversité que l’on observe rarement dans les milieux culturels lausannois.
Corinne Rochet présente brièvement les travaux d’amélioration des lieux ainsi que le travail des 3 semaines de création avec cette nouvelle volée de 5 danseur·euses, ayant travaillé sur les vagues, la vulnérabilité, les chaînes de mains. Nous nous installons sur des tabourets ou des chaises pliantes pour regarder cette présentation, 40 minutes qui passent très vite.
Corinne Rochet introduit la présentation
A la fois abstraite et accessible, la danse avec ou sans musique emporte les participant·es qui témoignent ensuite de leur ressentis :
- La danse se passait sans musique, puis quand il y avait la musique la danse s’arrêtait, c’était comme des vagues.
- Le début avec cette musique forte, et le type, là, qui répète toujours les mêmes choses, ça fait peur, vraiment. J’ai failli sortir, et j’ai vu qu’il y avait une petite, là, si elle elle regardait ça alors moi aussi je pouvais rester.
- Quand les danseurs se secouent tellement, on voit la fatigue, qu’ils n’en peuvent plus.
Les danseur·euses saluent, rejoints par les deux chorégraphes
Ils notent aussi la fluidité des mouvements, les échanges de vêtements, la part que l’on imagine écrite ou improvisée, et cette sensation que « quand on regarde, on bouge aussi ».
A la fin, un apéritif nous attend dans le hall. Antonin l’un des danseurs de l’an dernier vient nous saluer et échanger un peu sur le spectacle. Son ami, Jérôme Février, qui intègre maintenant la compagnie, avait partagé avec nous la dernière rencontre de l’année dernière à Vevey, belle soirée de pizzas au bord du lac. Dans le projet de cette année, il y a aussi une danseuse grecque, Semina, une Italienne, Veronica, et une Suissesse, Zoé.
Puis Luke, le cinquième danseur, de Malte, vient nous chercher pour nous proposer de participer à un projet de vidéo qu’il réalise dans son pays, sur la base d’entretiens avec des « special people » qui parlent de leurs vies. Il d’adresse à nous en anglais, ce qui donne l’occasion à Nathalie d’interagir dans cette langue qu’elle connait bien, tandis que les médiatrices essaient de traduire pour les autres (Zahra, Chris, Maria et Grace). Les cinq sont partants pour intégrer ce projet et chacun laisse son numéro au danseur-cinéaste. Il promet les recontacter pour la fin du mois.
Nous échangeons ensuite sur le reste du programme du chœur pour cette saison : 3 ateliers théâtre avec la metteure en scène Marielle Pinsard sur le thème du sosie. Tous·tes les participant·es présent·es se disent intéressé·es et disponibles aux dates proposées. Nous échangeons un moment sur les sosies, les ressemblances, les personnes qui nous inspirent.
Quelques jours plus tard, un participant raconte qu’il a rêvé du spectacle et nous envoie son récit :
« J’ai rêvé que je tombais dans un tunnel sans fin et qu’on entendait la musique de la première partie. Je suis tombé dans la mer. Il y avait beaucoup de vagues. Il y avait quelque chose qui m’a entraîné au fond de la mer où j’ai vu une scène et elle. C’était quelque chose d’unique parce que je pouvais sentir l’eau, chaque vague que je pouvais voir. Le travail complet sous la mer et cette même musique m’ont fait retomber dans le sommeil et puis je me suis réveillé ».
Ainsi les vagues nous ont bercés jusqu’au sommeil...