Expo Ai Weiwei
27 janvier 2018 : Exposition d’Ai Weiwei « D’ailleurs c’est toujours les autres » au Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) – introduction du parcours
Pour la deuxième rencontre du groupe Spinoza, nous nous donnons rendez-vous dans la salle du Sénat, du Palais de Rumine, qui a été mise gracieusement à notre disposition par le Musée cantonal des Beaux-Arts pour l’après-midi.
L’exposition de l’artiste Chinois Ai Weiwei « D’ailleurs c’est toujours les autres » ferme ses portes le lendemain et la foule afflue pour découvrir les 40 œuvres de l’artiste, exposées dans les différents musées du Palais de Rumine : Musée cantonal des Beaux-Arts, d’archéologie et d’histoire, de zoologie, de géologie et de la monnaie, ainsi que la Bibliothèque cantonale et universitaire.
Rencontre et introduction
Avant de débuter une visite guidée de l’exposition, le groupe Spinoza trouve refuge dans la splendide salle du Sénat pour une présentation du parcours de la Marmite. 13 personnes ont répondu présentes à notre invitation.
Nous évoquons : l’association La Marmite, le philosophe hollandais, Baruch Spinoza, dont le groupe porte le nom, ainsi que les sorties et rencontres culturelles qui jalonneront le parcours du groupe.
Toutes les explications sont données en français et traduites en anglais afin que toutes et tous puissent comprendre et s’exprimer.
Pour faire plus amples connaissances, Jean-Daniel Piguet, le metteur en scène qui accompagne le groupe Spinoza, nous invite à un jeu de présentation. Nous nous racontons nos vie, deux par deux pendant 5 minutes. Puis, devant le groupe au complet, chacun retransmet le récit de vie qui lui a été raconté. Il ne l’énonce pas à la troisième personne du singulier, mais à la première personne, entrant ainsi dans une forme de jeu théâtral. Ce sont des récits personnels, des vies qui ont débuté aux quatre coins de la terre, des histoires de familles nombreuses, des destins inattendus qui sont partagés.
A la découverte des œuvres d’Ai Weiwei
A 4 heures tapantes, notre guide nous rejoint et nous invite à nous munir d’écouteurs pour la suivre et surtout pour pouvoir l’entendre dans les méandres du Palais de Rumine et de sa foule bruyante de visiteurs.
Nous faisons une première halte devant la fontaine, à l’entrée de MCBA et y découvrons une chambre à air gonflée en marbre qui évoque les embarcations de fortune des migrant.e.s tentant de rejoindre les rives grecques depuis la Turquie. Un monument au drame des réfugié.e.s.
Dans la première salle, ce sont ensuite des doigts d’honneur adressés à des sites emblématiques du pouvoir et de la culture qui nous accueillent.
« Qu’est-ce que c’est un doigt d’honneur ? ». On se rappelle, amusés, que les gestes prennent sens uniquement dans un contexte culturel et qu’il ne sont pas universel
Au sol, comme en contraste, un tapis de fleurs de porcelaine blanches invite à la contemplation. Cette installation, comme de nombreuses œuvres de l’artiste chinois établit à Berlin, a une portée politique forte : elle évoque, en effet, un épisode controversé de l’histoire chinoise « la campagne des Cent fleurs ».
Le papier peint de la salle suivante est une composition complexe sur laquelle on aperçoit le logo Twitter, des caméras de surveillance, des chaines et des menottes. Notre guide sait éveiller la curiosité des visiteurs attentifs du groupe Spinoza en nous questionnant et en mêlant à son récit de multiples anecdotes de la vie de l’artiste, ainsi que des références aux contenus symboliques et à l’esthétique des divers oeuvres.
Plus loin, nous contemplons une carte de la Chine réalisée avec le bois d’un ancien temple détruit. Les pièces ont été assemblées sans colle ni clous.
Nous terminons la visite au musée de zoologie où un dragon géant surplombe les animaux empaillés de l’exposition permanente. Il est constitué de fines lanières de bambou. On y retrouve également des citations de défenseurs des droits humains. Un dragon qui représente un appel à la liberté.
Nous sommes les derniers visiteurs à quitter le Palais Rumine et nous nous faisons escorter jusqu’à la sortie par les gardiens des lieux. Le groupe Spinoza rejoint un café voisin pour échanger, faire plus ample connaissance et partager un moment chaleureux