4 avril 2022 

Nous nous retrouvons à 17h00 à la Cabane de la Chouette, dans la forêt au-dessus de Delémont.

Après avoir préparé un feu et partagé quelques mots à propos de Henry David Thoreau, nous faisons l’expérience de ne rien faire, seul, pendant quinze minutes. En effet, nous avons remarqué que H. D. Thoreau aimait être seul à contempler la nature. Alors nous voulons faire la même chose. En plus, le lieu choisi rappelle étrangement la fameuse cabane de Thoreau.

Après cette expérience, nous en discutons tous ensemble autour d’un thé chaud préparé par Marylise, autour du feu car il fait encore frais dehors.

Voici ce que les adultes ont pensé et ressenti :
– C’est un cadeau de ne rien faire pendant un moment
– C’est trop court
– J’ai enfin du temps mais j’ai peur d’être seule avec moi-même
– Je gagne du temps avec moi mais j’ai aussi l’impression de perdre quelque chose
– Je ne culpabilise pas car j’ai le droit de ne rien faire, j’y suis même obligée par l’exercice
– Ça ressource
– Je lâche prise et je me sens mieux
– J’écoute la musique de la nature
– Je n’arrive pas à ne rien faire alors j’ai fait un bonhomme de neige
– J’aime être seul
Et les enfants :
– J’écoute les oiseaux
– J’ai cherché des trèfles à quatre feuilles
– C’est très long
– C’est nul
– C’est ennuyeux

En tout cas, tout le monde était d’accord sur une chose : c’est impossible de ne rien faire. Si on ne pense plus, c’est qu’on est mort.

Pour certains, c’est important de se retrouver avec soi-même et de prendre le temps d’observer ce qui nous entoure. Or, pour d’autres c’est une perte de temps. On peut faire cela quand on est vieux mais la vieillesse rime aussi avec solitude et c’est horrible.

Notre société ne valorise pas (assez) le fait de ne rien faire.

Thoreau a compris ça et s’est mis à l’écart de la société.

Enfin…
On a bien rit quand on a découvert qu’il retournait très souvent en ville pour voir ses amis même quand il habitait dans sa cabane au milieu des bois.

Présent.e.s : Famille Chèvre, famille Schlegel, famille Frossard et famille Fleury-Wutrich (pas présentes sur la photo, ils ont dû vite partir), Léandre, Maulde et Noémie (qui fait la photo).